Se Plier
Noëlle Perez-Christiaens
(mis en forme web par Luc de Bailliencourt)
Le tronc est une entité en soi il ne devrait se plier de nulle part, ni en affaissant les côtes sur l’estomac, ni en arrondissant la cambrure, ni en sur-voûtant les dorsales. Nous, on ne nous a rien dit ou plutôt on nous disait quelque chose d’irréalisable ou d’incompréhensible. Par exemple : “tiens-toi bien”, “redresse-toi “…Alors on devient tout raide le temps d’un instant et dès que l’attention s’enfuit on retombe dans la position précédente.
A l’heure actuelle, les adultes qui veulent se redresser ne se posent pas la question d’aplomb c’est-à-direde l’arrivée du poids sur les pieds ; ils se cambrent d’un endroit faible du dos, à la taille, souvent même à mi-dorsales ; ils se font du mal puis lâchent l’effort et retombent.
Qui nous ramènera aux positions saines d’avant?
Nous bougeons, nous agissons, la position change, et le poids bouge ; cependant la technique du maniement de soi est traditionnellement la même toujours et partout : un tronc qui ne perd pas sa cambrure et quatre membres qui le placent où il faut et comme il faut pour accomplir l’action voulue.
Son bassin a roulé sur les têtes de fémur et tout le tronc s’est abattu pour que les mains puissent agir, les épaules sont restées en place.